mardi 29 novembre 2011

Shiina Ringo - Ringo no Uta

    Aujourd'hui parlons un peu de l'excellente Shiina Ringo (Vous excuserez mon manque d'objectivité dans cet article) ! Et pour cela je vous propose de décortiquer son clip « Ringo no Uta », tiré du single du même nom sorti le 25 novembre 2003. Ce single fête entre autres les 25 ans de la chanteuse mais marque surtout un break dans sa carrière solo pour monter le groupe des Tokyo Jihen avec ses musiciens fétiches.
    Ce PV, symbolisant sa « fin de carrière », est en quelque sorte un résumé chronologique de ses précédents clips ayant fait sa renom. Pour l'ouverture, on trouve donc tout naturellement l'univers de « Koufukuron » (son tout premier single, 1998) : Shiina dans son petit uniforme d'écolière allongée sur les pavés et entourée de pommes. On pourra noter les ailes d'anges sur son dos, clin d'œil à ses cicatrices de cette forme provenant d'une lourde opération dans sa jeunesse. Des traits noirs nous guident ensuite vers son deuxième single « Kabukichou no Joou » (1998) : toujours la même coupe inégale mais cette fois-ci coiffée d'un calot. On passe très vite au sombre rosier de « Koko de Kiss Shite » (1999) et à une Shiina toute de noir vêtue. Puis changement marqué au single suivant ! En effet on passe à un album différent : une chanteuse plus mature et aux cheveux longs se présente. 1999, encore, sorti du premier single de « Shouso Strip », le sulfureux « Honnou ». Ici nous n'avons qu'une version allégée ne contenant que les mythiques scènes de « cassage de vitres » à la Jackie Chan. Prise d'amour pour les arts martiaux, Shiina s'arme d'un sabre pour « Tsumi to Batsu » (2000) facilement reconnaissable à l'omniprésence du rouge, à la demi-voiture et au maquillage de la chanteuse. Passons à l'univers morbide de GIPS (2000) : Ringo en petite robe rose jouant de la guitare devant un cimetière lors de son propre enterrement (notons la sympathique représentation de la mort par une tête squelettique de gnou ou un animal dans le genre...). Quittons un peu les singles pour arriver aux images de son brillantissime concert one-shot de 2000 « Zazen Extasy ». On y retrouve le décor en roseaux du concert ainsi que la chanteuse dans son simple kimono vert et tenant bien évidement un éventail rouge ! À voir ou à revoir ne serait-ce que pour son interprétation de « Nippon ni Umarete »... De quoi donner des frissons ! Dans la continuité nous avons « Tsumiki Asobi », on retrouve à nouveau Shiina en kimono (plus évolué cette fois-ci) faisant la petite chorégraphie qui a justement fait l'ouverture du fameux concert. Seul petit non-sens, cette chanson apparaît sur son premier album... Un clip retardataire ? Changement de cap brutal avec l'espionne jazzy de « Mayonaka wa junketsu » (2001) et enfin dernier petit retour aux traditions japonaises avec « Kuki (STEM) » (2003). Pour terminer, les bandes noirs nous emmènent découvrir la Shiina actuelle au naturel et sans grain de beauté...





    Pour les amoureux du genre il existe une deuxième version du clip. Celle-ci est plus simpliste mais permet de retrouver Shiina dans toutes ses tenues différentes. On sait finalement aujourd'hui que ce PV n'était donc pas un point final à sa carrière solo ! Il reste tout de même un magnifique adieu à ses fans !